Author Archive for Pierre Chalmagne

07
Juil
11

Stage de shiatsu de relaxation.

Pour ce premier stage d’été, je vous invite à faire connaissance avec le Shiatsu, qui est une discipline orienté vers la relaxation, avec ses multiples  applications quotidiennes.

Ce stage aura lieu le samedi 6 août 2011 entre 16h et 19h, au Hall des Sports de Ganshoren.

07
Avr
11

Au sommet de l’aïkido.

Le Bruxellois Pierre Chalmagne, 8e Dan d’aïkido, a reçu le titre de Soke, c’est-à-dire celui de fondateur d’une école traditionnelle reconnue par le Japon. Une première pour un Occidental.

Ce titre est le couronnement d’une vie consacrée aux arts martiaux japonais.

À 75 ans, Pierre Chalmagne est un phénomène. Toujours fringuant (“Mon médecin m’a dit que je vivrais centenaire”, se plaît-il à répéter), il continue à dispenser des cours d’aïkido au hall des sports de Ganshoren.
Après 48 ans de pratique des arts martiaux japonais, il a reçu toutes les distinctions possibles.

La dernière en date, le titre honorifique de Soke, est la plus prestigieuse qui soit. Elle n’est accordée qu’au fondateur d’une école traditionnelle et héréditaire. Ce qui signifie  que Pierre Chalmagne la transmettra à l’un des ses élevés.
Pour l’obtenir, il a dû rédiger une thèse expliquant l’origine de son école, sa mission, ses objectifs, ses concepts philosophiques et pédagogiques.
C’est tout simplement la première fois que ce titre est attribué en dehors du Japon. Il l’a reçu en novembre à Virginia Beach, aux États-Unis, lors d’un Butoku Sai et Gasshuku, un stage réunissant 500 maîtres, experts et ceintures noires venant de 20 pays différents.


Rien ne prédestinait Pierre Chalmagne à une telle consécration durant sa jeunesse. Doté d’un physique pour le moins chétif (50 kg pour 1,72m), il a été régulièrement agressé durant son enfance. “Dans un premier temps, j’ai donc commencé à pratiquer les arts martiaux pour me défendre.
J’avais déjà 27 ans à l’époque. J’avais débuté par le judo, qui ne me convenait pas, car il y a
trop d’oppositions. J’ai préféré l’aïkido, dans lequel on utilise l’énergie de l’autre.

À partir de l’obtention de ma 2e Dan, je me suis réellement intéressé à la philosophie « des arts martiaux japonais”, explique-t-il.
Au point qu’aujourd’hui, Pierre Chalmagne est devenu un spécialiste de la culture du pays du soleil levant. Il étudie la philosophie orientale depuis maintenant 30 ans et finalise d’ailleurs un doctorat dans cette matière !
Aujourd’hui retraité du secteur de la chimie (il a été chercheur pendant une bonne partie de sa vie), il continue à se passionner et à se perfectionner dans les arts martiaux japonais. Outre l’aïkido, il pratique aussi l’iaido (5e Dan) et le Jodo (4e Dan). Et surtout, il continue à transmettre.

L’ Aîkido:un art martial méconnu

L’aïkido est un art martial japonais relativement peu connu en Belgique, si on le compare au karaté et surtout au judo. Il faut dire qu’il est assez récent : il n’a été fondé qu’entre 1930 et 1960 par Morihei Ueshiba, un maître japonais qui a étudié de nombreux arts martiaux au cours de sa vie.
Cette discipline s’inspire des techniques guerrières ancestrales japonaises. Mais celles-ci ont été adaptées, car la particularité de l’aïkido est qu’il se veut avant tout pacifique. Son but est d’amener l’adversaire à se rendre compte de l’inutilité du combat. “Blesser un adversaire, c’est se blesser soi-même. Contrôler une agression sans infliger de blessure, c’est  » l’Art de la Paix.”
Voilà l’une des phrases attribuées au fondateur, qui était aussi un grand penseur. Un art martial qui invite à ne pas se battre, voilà qui n’est pas courant.
L’aïkido se compose néanmoins d’une série de techniques précises, qui demandent des années de pratique avant d’être maîtrisées correctement.

Outre les mouvements à mains nues,l’aïkido intègre aussi l’étude des armes : le Jo (bâton de bois), le bokken (sabre de bois) et le tantô (couteau de bois). Les techniques se pratiquent dans différentes positions : les deux partenaires debout (Tachi waza), les deux agenouillés (Suwari waza), l’un agenouillé et l’autre debout (Hanmi-Handachi waza).
En Belgique, il y a environ 5.000 aïkidokas, dont 3.000 en Communauté française. Un plafond a été atteint  depuis quelques années. En raison de l’absence de compétitions et donc de brassage
d’argent, l’aïkido reste assez confidentiel. Il gagne pourtant à être connu.

Source :  Les sports Mag par Gaëlle Daneels

05
Mar
11

La purification et la forge du mental dans Shin Budo.

Dô : la voie de

Purification et forge du mental dans les Shin Budô

Pierre Chalmagne
Hanshi – Hachidan Aikido
Renshi et Shihandai – Godan Iaido
Certifié par la Dai Nippon Butoku Kai Kyoto, Japon

DNBK Rensei Taikai 2005 au Portugal (Tenchi)

Hanshi Pierre Chalmagne, médaillé du « Hall of Fame » de la DNBKID

Le Dô, la Voie, dénominateur commun de tous les Budô : Kendô, Judô, Karatédô, Aïkidô,
Iaidô et d’autres, c’est beaucoup plus que la technique. C’est une véritable voie dans le sens
d’un long cheminement de l’Etre vers son accomplissement.

Le rôle des Budô est de réaliser l’unité de l’Etre : corps et esprit forment une unité indivisible.
Même les manifestations les plus hautes de notre spiritualité trouvent leur origine et leurs
mécanismes dans les quelques milliards de cellules spécialisées de notre cerveau préfrontal.

Le Dô a constitué dès l’origine une voie d’éducation de l’Etre. Cette voie de recherche
technique et spirituelle et d’épanouissement de l’être humain peut participer à une mutation
de la conscience de l’individu. C’est aussi une voie qui permet de comprendre la nature de
son propre « moi ».

Les Budô devraient être, par définition, des voies de l’arrêt du combat ou de la violence.
Parmi les Budô qui ne sont pas orientés vers la compétition, l’Aikido et l’Iaido (que nous
connaissons bien) sont des voies axées sur la pacification de l’individu et de la société.

L’un des principes de l’Aïkido est le « muteiko » la non-résistance qui, grâce à l’esprit du
cercle, permet d’éviter l’opposition des forces en présence et donc d’éviter (ou de gérer) le
conflit au niveau du corporel et du mental.

L’Aikido est la voie de l’harmonie, c’est donc une méthode d’éducation complète et une
thérapie de la violence.

L’Iaido ou voie de l’union de l’être est proche de la méditation Zen, c’est pourquoi on
l’appelle le Zen des arts martiaux.
La pratique est certes très importante, mais l’exercice du mental l’est tout autant.
L’application du principe du « kuatsu-jin-ken » permet de faire revivre (Kuatsu) l’individu (Jin)
en coupant par le sabre (Ken) ce qui est mauvais dans l’homme, c’est-à-dire tout ce qui n’est
pas conforme au concept de l’harmonie (Aï).

Votre attitude envers la vie détermine son déroulement. La voie (Dô) passe obligatoirement
par un processus de purification (la maîtrise des pulsions) et un processus de dissolution (la
maîtrise de l’ego) avant de donner naissance à un nouvel être.

Seule une conscience purifiée (débarrassée de l’intervention perturbatrice du mental) peut
conférer à la technique une sorte de perfection. Ceci est très perceptible en Iaido.

Il y a une relation entre les différents niveaux de conscience. Les pensées conscientes
acceptées par le mental (qu’elles soient vraies ou fausses, positives ou négatives)
s’impriment dans le subconscient et se réalisent. Le subconscient n’accepte que nos
convictions. Il faut donc éviter de cultiver des pensées négatives ou agressives liées à des
émotions, car elles risquent de s’imprimer dans notre subconscient et de déterminer un
mauvais « karma ».

La purification du mental peut se faire en évitant de fixer son esprit sur des pensées.
Lorsque les pensées surviennent, il faut les laisser passer sans s’y attarder, car si l’esprit se
fixe sur quoi que ce soit, il en devient prisonnier (Takuan).

Quand l’esprit se fige de manière répétitive sur des préoccupations, cela finit par perturber
le mental. De plus, l’esprit qui se fixe manque de liberté et ne permet pas une réaction
immédiate et adéquate. La déconnection du chaos mental est la condition « sine qua non »
d’un retour à l’équilibre. Si l’écran de notre conscience est constamment occupé par des
pensées parfois contradictoires, cela peut se traduire par des confits internes. Lorsque l’on
cesse de poursuivre ses pensées, le mental s’apaise et la vie retrouve sa fluidité naturelle.

L’Iaido est une discipline qui permet le travail sur soi et la réduction de l’ego (comme dans
la pratique de Zazen). L’ego brouille les pistes de notre véritable nature, il déforme notre
perception des choses (comme un mauvais miroir).

Un disciple disait à son maître : « comme la mer est merveilleuse ». Le maître lui
répondit : « oui, et encore tu ne vois que la superficie (Soto) et pas la profondeur (Uchi) ».
Pour les maîtres japonais : Uchi est l’intérieur. C’est le «Yamato Damashii », l’âme du Japon.
La face cachée de l’iceberg. C’est l’homme qui pénètre à l’intérieur de ses frontières…

…et Soto est l’extérieur, la face visible de l’iceberg, plus facile à discerner par beaucoup de
pratiquants occidentaux, c’est la technique…

Outre la purification du mental (Musubi), la pratique d’un art martial permet de se soumettre
à une discipline qui structure, petit à petit, notre mental. Cette structuration débouche sur
deux concepts importants :

1. SEISHIN – TANREN
Seishin-Tanren veut dire « forge du mental ». Ce principe implique un travail interne pour
forger et polir l’esprit par la pratique d’une discipline martiale. Avoir un mental fort constitue
un atout dans notre société du XXIe siècle !

« If the spirit is strong, there is nothing that cannot be accomplished »
«Quand l’esprit est fort, il n’y a rien qui ne puisse être accompli »
Proverbe japonais (Meiji-jidai)

2. SEISHIN – KYOIKU
Seishin Kyoiku veut dire « éducation du mental » : c’est un levier éducatif qui permet au
pratiquant de se réaliser (Jitsugen) en apprenant la maîtrise de son esprit à travers la
pratique. Le Budo vise l’éducation du mental, ce qui dépasse une simple pratique sportive.

Butoku Sai mondial (Kyoto en 2002)

Maîtres de la DNBK autour du Fuku Sosai Higashi Fushimi Jiko (assis),
Vice Gouverneur de la Dai Nippon Butoku Kai.
A gauche : Hanshi Hiroyuki Tesshin Hamada – Président de la Division Internationale
A gauche du Fuku Sosai : Hanshi A. Bates et Hanshi P. Chalmagne

Pour conclure, je suis persuadé que l’essence des Shin Budo est de permettre au pratiquant
d’évoluer non seulement techniquement, mais aussi spirituellement. L’éducation du mental,
sa forge, sa purification et sa pacification sont en phase avec les objectifs des grands
maîtres créateurs, comme Jigoro Kano, Gichin Funakoshi, Morihei Ueshiba et bien d’autres.

01
Fév
11

Premier Soke belge.

Voici l’article qui est paru dans le journal le Soir du 9 novembre 2010:

De mémoire de Nippon, on n’avait jamais vu ça : pour la première fois dans l’histoire des arts martiaux japonais, un Occidental s’est vu décerner, le week-end dernier, le titre de « Soke ». Dans notre langue à nous : « fondateur d’une école traditionnelle d’art martial (ryu) ». Et ce Soke carrément historique est belge. Il s’appelle Pierre Chalmagne et se trouve actuellement aux Etats-Unis où a eu lieu la cérémonie de remise du diplôme et du blason de la nouvelle école, la sienne : l’Aiki Buki In Yo Ryu.

Une distinction de plus pour un de nos concitoyens ? Pas question de banaliser l’événement dans le monde des arts martiaux japonais : « Pour obtenir ce titre de Soke, Pierre Chalmagne a pratiqué l’aïkido pendant plus de quarante ans, souligne Didier Simon, un proche de Soke Chalmagne. Il a développé des techniques originales et poussé très loin la philosophie de cet art martial, souvent considéré comme un discipline intellectuelle. Il a rédigé une thèse de 80 pages en anglais qui a retenu l’attention de la Dai Nippon Butoku Kai, la plus importante organisation pour la promotion des arts martiaux japonais. Pour la première fois, la DNBK a décerné le titre suprême de Soke à une personnalité non japonaise. Il s’agit donc d’une réussite exceptionnelle pour celui que nous appellerons désormais Soke Chalmagne. »

Avant Soke Chalmagne, il y avait Hanshi Chalmagne. Un titre déjà considérable pour ce Bruxellois de 75 ans : « C’est tout simplement le dernier grade de l’aïkido, qui consacre ceux qui ont une maîtrise totale de leur art, poursuit Didier Simon. Pour fixer l’idée, l’Europe ne compte aujourd’hui que six grands maîtres de ce niveau. Mais devenir Soke, c’est encore autre chose : le titulaire a innové, a apporté sa touche personnelle. Il a créé sa propre école qui va pouvoir rayonner dans le monde s’il le souhaite. »

Faire partager son savoir

L’aïkido est d’abord une école de la non-violence. L’aïkidoka cherche à capter l’agressivité de celui qu’il a en face de lui et à lui renvoyer. Il y est moins question de coups que de clés, d’immobilisations ou de projections.

Basée à Kyoto, la DNBK ne plaisante évidemment pas avec les arts martiaux qui ont traversé le siècle. Créée en 1895 sous des auspices nationalistes et conservateurs, il a pris un tournant après le Deuxième Guerre mondiale. Il s’agit depuis lors de faire connaître et de faire vivre la culture japonaise à travers le monde.

Soke Chalmagne incarne parfaitement ces objectifs : « Pierre Chalmagne est une personnalité exceptionnelle, souligne Didier Simon. Il a la passion de son art et celle de faire partager son savoir avec le plus grand nombre. A 75 ans, chaque samedi et chaque dimanche, il enseigne encore à Ganshoren. Il voyage beaucoup parce qu’il est une sommité. »

Une sommité belge qui épate les maîtres japonais.

23
Jan
11

Programme Kan Geiko – Kagami Biraki 2011.

Aiki In Yo Ryu

Kan Geiko et Kagami Biraki du 29 janvier 2011

Lieu: Pavillon Les Tarins, 42, av. Mathieu De Jonge. 1083 Ganshoren (à côté du court de Tennis)

Pavillon Les Tarins :

Stage pluridisciplinaire (Enfants, Ados, Adultes)
Self-Défense – Iaido – Jodo – Karatedo

Organisation :

Arrivée des volontaires : préparation salles, Kamiza et caisse à l’entrée :
8h30
Accueil et paiements des pratiquants et orientation vers les vestiaires : 9h15
Entrée dans le Dojo et échauffement (Shihan Mathar) :
9h45

Harai no Gi : 9h50 – 10h00 – Renshi M. Mébis (Kata Iaido)

10h00

  • Self-défense enfants

Mathar Jodo ados et Gutiérrez
10h50

  • Aiki sans chutes

11h00

  • Self-défense Ados

Chalmagne/ Pignon

  • Jodo enfants Gielis

11h40

Kyusho
11h40 – 12h : Promotions/Diplômes —- De 12h00 à 13h00 – Break : apporter son  lunch !
Le Bar de l’Aiki In Yo Ryu sera ouvert.

  • Self-défense Karatédo

13h00

  • Iaido (Jikiden)

14h00

  • Initiation Karatédo
  • Self-défense enfant
  • Aiki sans chutes

Osame no Gi : 16h – 16h10 – Renshi M. Mebis (Kata Iaido)
Des volontaires pour la préparation des deux salles (Kagami Biraki) sont demandés

Enseignants :

Soke Chalmagne Hanshi So Shihan 9e Dan, Shihan C. Mathar Kyoshi 7e Dan, Kyoshi Bill Fraser 6e Dan, Renshi A. Gielis 5e Dan, Renshi M. Mebis 4e Dan, Renshi J. Gutiérrez 4e Dan1, Kagami Biraki :

Apéro à partir de 18h30, puis bar accessible.
Vers 19h15 – 19h30 : Buffet froid (15 euros)
Responsable de l’organisation : Renshi Maria Amaya Sandan DNBK

Inscriptions et paiements à l’avance:

Adultes: 15 euros/stage ou 10 euros/demi-jour. Enfants : 10 euros/stage
Apéro et buffet froid (plats variés) : 15 euros (boissons non comprises)

La grille des « disciplines/enseignants » est encore provisoire (selon les amis – invités d.

SOUTIEN DE L’ECOLE « AIKI IN YO RYU » GANSHOREN

07
Déc
10

Aiki In Yo Ryu.

Pour rappel,  notre Kan Geiko (entraînement d’hiver) et du Kagami Biraki (Nouvel An Japonais).

Il s’agit de notre stage et souper froid qui a lieu annuellement, aux Tarins.

Cette année, nous avons loué « Les Tarins » pour cet évènement, programmé le 29 janvier 2011 .

Nous espérons vous voir nombreux au stage, toujours enrichissant…et au souper, organisé pour fêter le Nouvel An Japonais et le symbole du Kagami Biraki…entre amis.

Cette manifestation a également pour but de soutenir l’Ecole « Aiki In Yo Ryu » qui doit faire face à ses frais fixes (surtout locatifs) et ses frais de fonctionnement. Cet évènement annuel assure la continuité de l’Ecole du Soke Pierre Chalmagne, grâce au dévouement des bénévoles et à la participation de tous.

J’espère bien sincèrement vous voir à cette manifestation.

16
Nov
10

Stage de Tournai ce dimanche 21 novembre.

Chères pratiquantes, Cher pratiquants,

Je vous rappelle le DNBK Shibu Taikai de Tournai que je présiderai le 21 novembre. Ce stage est placé sous la direction du Renshi Sun Woo Delneufcourt, à qui je souhaite beaucoup de succès pour cette importante manifestation.

Ce sera un grand plaisir pour moi de vous y retrouver nombreux. Je vous y recevrai en tant que Soke, puisque c’est la première fois que la Dai Nippon Butoku Kai décide d’attribuer un tel titre à un étranger (en dehors Japon). Je vous dirai un mot du Butoku Sai et Gasshuku (assez extraordinaire: 400 ceintures noires de 20 pays différents) qui vient d’avoir lieu aux USA…et j’aurai le plaisir de vous présenter mon blason de Soke.

Vous trouverez les détail via ce lien:

Affiche SBTK Régional Tournai 21-11-2010 définitive

Hall des Sports de la C.E.T. – TOURNAI
2, Avenue de Gaulle à 7500 Tournai
Horaire : de 9H00 à 12H et de 13H à 16H30
P.A.F. : 17€ (pour tous)
Infos : sunwoo.delneufcourt@dnbkbelgium.org ou 0496/81 33 87

10
Oct
10

L’essence des arts martiaux éthiques.

L’essence des arts martiaux éthiques

 

Hanshi Pierre Chalmagne So Shihan Hachidan Aikido DNBK

 

 

Le sport, la compétition, les Jeux Olympiques et les média ont favorisé la diffusion des arts martiaux, mais en pervertissant leur image. En effet, ils ont offert au public une vue tronquée de leur véritable nature, image bien éloignée des grandes traditions du Japon, que l’on retrouve notamment dans le Bushido et le concept de la voie (Do ou Michi). De plus en plus, les arts martiaux sont enseignés et étudiés selon une voie purement externe (Soto), en négligeant la composante interne (Uchi). C’est une vision de la partie visible de l’iceberg. La partie cachée (qui constitue le cœur de ces disciplines) n’est plus transmise, ni étudiée. L’objectif du sport, surtout en compétition, est d’être le meilleur pendant un temps. Celui du pratiquant d’arts martiaux est de travailler sur lui-même pendant toute une vie pour évoluer vers l’excellence.

 

Grâce à l’héritage culturel, spirituel et technique de la Dai Nippon Butoku Kai, nous pouvons revaloriser les arts martiaux dans leurs trois composantes : Shin (le spirituel), Gi (le gestuel) et Tai (le corporel). L’esprit et le corps sont interdépendants. La qualité du mental influence la posture et l’exécution technique. Un mental pur engendre le geste juste et inversement.

 

La nouvelle Charte de la Dai Nippon Butoku Kai, publiée en 1956, insiste sur l’importance de quelques concepts :

 

1. Budo : la voie de la pacification :

La véritable signification du terme Budo est la voie (Do ou Michi) de l’arrêt des armes (Bu) et par extension du combat, de l’agressivité et de sa forme extrême, la violence. L’art martial devrait pacifier l’esprit du pratiquant et avoir un impact sur la pacification de la société, ce dont elle a tant besoin. La peur engendre l’agressivité. La force mentale acquise par la pratique des arts martiaux éthiques (non violents et non compétitifs) engendre la pacification.

 

2. Bushido et les vertus martiales (Butoku) :

Le Bushido ou Voie (Do) du Samouraï (Bushi) constitue un code d’honneur et d’éthique. Ses principes constituent des valeurs universelles et intemporelles. Son fondement se trouve dans le concept du « Butoku » ou vertus (Toku) martiales (Bu). Les sept vertus martiales (Butoku) sont : le Courage (Yuki), la Charité (Jin), la Justice (Gi), la Courtoisie (Rei), la Sincérité (Makoto), la Loyauté (Chugi) et l’Honneur (Meiyo). Le comportement du Budoka devrait être en phase avec ces vertus martiales, clés de voûte de la Dai Nippon Butoku Kai.

 

3. Rôle des arts martiaux basés sur la tradition :

Les arts martiaux authentiques sont des outils de forge du mental. Ce renforcement du mental est une conséquence et non un but en soi. Ce mental qui se purifie progressivement et inconsciemment en éliminant la peur et l’agressivité qui y sont associées, amène l’individu à plus de sérénité et à une certaine sagesse. L’art martial véritable exige d’être pratiqué dans un état de vigilance (Zanshin) qui implique de vivre le moment présent « ici et maintenant ».

L’étude et la pratique de « Mushin no Kokoro », l’esprit du non-mental, sera obligatoire, après la maîtrise de la technique ou des kata (Aikido, Iaido, Jodo).

 

Ceux qui ont la force mentale ont la mission d’aider les plus faibles et ceux qui souffrent moralement ou physiquement. Il nous faut développer notre humanité, notre charité et aider les autres à progresser. Dans notre évolution de budoka, il y a un temps pour recevoir et un temps pour donner.

 

Nous sommes parfois enclin à nous plaindre et à nous apitoyer sur nous-mêmes, souvent trop facilement. Pourtant, la misère du monde devrait nous aider à relativiser les choses. Les grands malades (du cancer, de la leucémie) ou ceux qui sont handicapés et partiellement coupés du monde (les aveugles, les sourds- muets) font montre d’un courage et d’une force psychique extraordinaire qui souvent nous étonne. Ceci devrait être un exemple précieux pour nous tous.

22
Sep
10

Le contrôle de l’esprit.

Le contrôle de l’esprit

Hanshi Pierre Chalmagne So Shihan DNBK Japon


Nous sommes ce que nous pensons. Tout ce que nous sommes provient de nos pensées. Avec nos pensées nous créons le monde. Parlez ou agissez avec une pensée malveillante et la souffrance vous suivra, comme la rue suit les sabots d’un bœuf. Pensez ou agissez avec une pensée bienveillante et le bonheur vous accompagnera comme une ombre. (Extrait de Dhammapada, I « les paires » 1-5).

La pensée influence nos sentiments et nos émotions. Ces dernières ont un impact sur le corps, qui réagit à son tour, pour informer le cerveau. Entre l’esprit et le corps, l’information circule dans les deux sens. L’esprit et le corps forment une unité indissociable, comme les deux ailes d’un oiseau…

Dans les pensées et les émotions positives : c’est l’hémisphère cérébral gauche qui s’active. Il y a stimulation du système parasympathique. Les muscles se détendent, le rythme cardiaque diminue, la respiration se calme, les vaisseaux se dilatent, la peau se réchauffe, l’énergie est utilisée pour réparer les blessures et le corps récupère de ses efforts.

Au contraire, lorsqu’il s’agit d’idées négatives et du stress : on constate une augmentation de l’activité de l’hémisphère droit. Il y a d’abord une réaction nerveuse qui stimule le système orthosympathique. La médullosurrénale secrète de l’adrénaline : le rythme cardiaque s’accélère, la respiration s’amplifie, les vaisseaux sanguins de la périphérie se ferment, le sang est redistribué vers les muscles, la sécrétion salivaire se réduit, la température monte et toute l’énergie est mobilisée afin que les muscles se contractent et permettent la fuite ou le combat. D’autre part, l’hypothalamus stimule l’hypophyse et celle-ci stimule la sécrétion d’ACTH, qui à son tour va provoquer la sécrétion d’adrénaline et de cortisol. A la longue, ces molécules vont provoquer des troubles psychosomatiques puis des pathologies organiques.

Les découvertes récentes de la « psycho-neuro-immunologie » ont clairement démontré le bénéfice des pensées positives pour la santé.

Les arts martiaux éthiques (non violents, non compétitifs) favorisent la relaxation. L’Aikido est considéré comme une méthode complète d’éducation du mental et de thérapie de la violence : on recherche l’harmonie pour soi et avec les autres. L’Iaido est une voie de l’union de l’être, qui permet de travailler sur soi-même et notamment de trancher l’ego. Le Jodo, pratiqué de manière fluide, permet l’unification de l’esprit, du corps et de la respiration.

La pratique des arts martiaux et de la méditation, sans objet, « Soto Zen » permet le contrôle de l’esprit. Il s’agit d’étudier et de pratiquer l’esprit du non mental (Mushin no Kokoro) et l’esprit du non ego (Muga no Shin). Mushin, le non mental, consiste à laisser passer les pensées, sans s’y attacher, comme les nuages qui passent dans le ciel. De manière à laisser l’esprit libre. Un esprit fixé sur un objet en devient prisonnier. La fixation sur les constructions mentales négatives est délétère pour la santé.

La pratique du Shiatsu permet de favoriser la circulation des énergies dans les méridiens et le « kata de relaxation » permet de réduire l’excès de stress produit par les adaptations incessantes de l’individu à son environnement et à l’augmentation des rythmes de vie.

07
Sep
10

L’Art Martial comme Voie ( Dô ) d’évolution et d’éducation.

L’Art Martial comme Voie ( Dô ) d’évolution et d’éducation

par son action sur les structures du « cerveau triunique »

Pierre Chalmagne Hanshi DNBK

INTRODUCTION

Selon la théorie de Paul Mac Lean, nous disposons de trois cerveaux qui retracent l’évolution de l’humanité : le cerveau reptilien, le cerveau limbique et le cerveau cortical. Ces « trois cerveaux en un » (appelés pour cela «cerveau triunique») induisent des perceptions et des comportements hautement différenciés. L’art martial est en fait une psychomotricité intégrée au niveau des structures de ce cerveau triunique. L’art martial favorise aussi son fonctionnement harmonieux. Violence et agressivité sont au cœur de l’être : il convient donc de les contrôler ou de les détourner par la pratique martiale.

LE CERVEAU REPTILIEN : COMMANDE LES REFLEXES

Il constitue la mémoire des acquis ancestraux. Il est le centre des acquisitions antérieures, des habitudes et du rituel. C’est le substrat biologique nécessaire à une certaine violence fondamentale mise au service de la survie (bujutsu) quand l’espèce est menacée. Il caractérise aussi le Budoka dans ses attitudes persévératrices et ses comportements répétitifs : dans le kihon, les kata et les modèles standardisés de défense. Une émotion intense provoque également une réaction du système limbique qui bloque alors toute réactivité de la zone corticale. En conséquence, dans une situation de danger, c’est le cerveau reptilien qui prendra les commandes.

LE CERVEAU LIMBIQUE : COMMANDE LES EMOTIONS

La nature a doté le cerveau reptilien d’une « coiffe pensante » pour le libérer des comportements stéréotypés, génétiquement programmés. Il comporte trois secteurs. Le premier joue un rôle dans l’agressivité et la violence. Le second, fortement connecté au premier, concerne l’auto-protection : se nourrir, combattre et se protéger. Le troisième concerne la communication orale et le comportement de jeu. Les 2 étages ( reptilien et limbique ) activent l’esprit du clan et la socialisation. Le groupe martial, très hiérarchisé, peut prendre toutes les apparences de la famille, du clan et de la société.

LE NEO-CORTEX : COMMANDE LA REFLEXION

Il a été créé pour secourir le système limbique qui, inondé de signaux extérieurs, a besoin d’une analyse rationnelle pour la prise d’une décision. C’est un ordinateur impitoyable, au service des raisonnements froids. Pour tempérer cette tendance, la nature lui a adjoint au cours du temps UN CORTEX PREFRONTAL. Ce dernier permet de relier les expériences du passé et du présent, d’anticiper et de concevoir des projets pour nous même et pour autrui. Il nous permet d’analyser nos sentiments et ceux des autres. Il est le siège de l’empathie.

Cette zone ne serait pleinement fonctionnelle qu’après les changements hormonaux de l’adolescence. L’instructeur doit donc inciter les jeunes à faire montre d’empathie le plus souvent possible, puisque pour qu’une fonction se développe pleinement, elle a besoin d’être exercée sans cesse.

LA SPECIALISATION HEMISPHERIQUE DU CERVEAU

Roger Sperry a obtenu le prix Nobel pour ses travaux sur la différenciation entre les deux hémisphères cérébraux. Les deux cerveaux s’informent constamment mutuellement et permettent une action coordonnée.

Les traits typiques de l’hémisphère gauche sont l’approche rationnelle, logique, objective et verbale.

Les traits typiques de l’hémisphère droit sont l’approche non rationelle, intuitive, subjective et le déchiffrage des comportements non verbaux.

La spécialisation hémisphérique du cortex est largement mise à contribution dans la pratique des arts martiaux. Les débutants qui mémorisent les mouvements ou les kata font appel à l’hémisphère gauche, par une approche intellectuelle et rationnelle. Mais c’est l’hémispère droit, le spatial, l’artistique, l’intuitif, qui permettra aux plus avancés d’acquérir souplesse, rapidité, précision, puissance et beauté du geste. La pratique du Zen, des arts martiaux et des arts nippons active et ouvre le cerveau droit en empêchant une interférence trop grande du cerveau gauche, privilégié dès l’enfance par notre éducation occidentale très cartésienne.

EN CONCLUSION

Les vertus martiales (Butoku), comme la courtoisie, le respect, le courage, etc. sont des valeurs attribuées au cortex préfrontal, elles sont renforcées par la pratique des Budo.

Pratiquer les arts martiaux est donc l’une des manières les plus efficaces de décrypter la violence et de la recycler en énergie positive. Cette pratique est un des axes possibles pour atteindre «la cessation de la  violence» qui est la vraie signification du concept «Budo».

La conduite correcte des arts martiaux constitue une méthode de psychomotricité intégrative, une méthode d’évolution et d’éducation, une thérapie de la violence. Le Budo éthique apaise les agressifs et stimule les timorés. J’ai expérimenté cet effet régulateur des arts martiaux, sur les adultes, mais  surtout sur les enfants de 7 à 11 ans et les adolescents de 12 ans à 18 ans, pendant mes 40 années d’enseignement.

L’objectif des arts martiaux est d’harmoniser le fonctionnement cérébral et faire de son « triple discours» souvent dissonant, une seule et même voie harmonisée. L’intégration des trois niveaux de notre cerveau permet une psychomotricité authentiquement harmonieuse et un bon équilibre entre le corporel, le spirituel et l’émotionnel. C’est le travail de toute une vie !

La pratique des arts martiaux devra être à « géométrie variable », selon l’âge, le sexe, les capacités et les possibilités personnelles de chacun. Mais de toute façon, pour atteindre son objectif de réduction de la violence, elle devra harmoniser les trois centres du cerveau et ses deux hémisphères.