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05
Mar
11

La purification et la forge du mental dans Shin Budo.

Dô : la voie de

Purification et forge du mental dans les Shin Budô

Pierre Chalmagne
Hanshi – Hachidan Aikido
Renshi et Shihandai – Godan Iaido
Certifié par la Dai Nippon Butoku Kai Kyoto, Japon

DNBK Rensei Taikai 2005 au Portugal (Tenchi)

Hanshi Pierre Chalmagne, médaillé du « Hall of Fame » de la DNBKID

Le Dô, la Voie, dénominateur commun de tous les Budô : Kendô, Judô, Karatédô, Aïkidô,
Iaidô et d’autres, c’est beaucoup plus que la technique. C’est une véritable voie dans le sens
d’un long cheminement de l’Etre vers son accomplissement.

Le rôle des Budô est de réaliser l’unité de l’Etre : corps et esprit forment une unité indivisible.
Même les manifestations les plus hautes de notre spiritualité trouvent leur origine et leurs
mécanismes dans les quelques milliards de cellules spécialisées de notre cerveau préfrontal.

Le Dô a constitué dès l’origine une voie d’éducation de l’Etre. Cette voie de recherche
technique et spirituelle et d’épanouissement de l’être humain peut participer à une mutation
de la conscience de l’individu. C’est aussi une voie qui permet de comprendre la nature de
son propre « moi ».

Les Budô devraient être, par définition, des voies de l’arrêt du combat ou de la violence.
Parmi les Budô qui ne sont pas orientés vers la compétition, l’Aikido et l’Iaido (que nous
connaissons bien) sont des voies axées sur la pacification de l’individu et de la société.

L’un des principes de l’Aïkido est le « muteiko » la non-résistance qui, grâce à l’esprit du
cercle, permet d’éviter l’opposition des forces en présence et donc d’éviter (ou de gérer) le
conflit au niveau du corporel et du mental.

L’Aikido est la voie de l’harmonie, c’est donc une méthode d’éducation complète et une
thérapie de la violence.

L’Iaido ou voie de l’union de l’être est proche de la méditation Zen, c’est pourquoi on
l’appelle le Zen des arts martiaux.
La pratique est certes très importante, mais l’exercice du mental l’est tout autant.
L’application du principe du « kuatsu-jin-ken » permet de faire revivre (Kuatsu) l’individu (Jin)
en coupant par le sabre (Ken) ce qui est mauvais dans l’homme, c’est-à-dire tout ce qui n’est
pas conforme au concept de l’harmonie (Aï).

Votre attitude envers la vie détermine son déroulement. La voie (Dô) passe obligatoirement
par un processus de purification (la maîtrise des pulsions) et un processus de dissolution (la
maîtrise de l’ego) avant de donner naissance à un nouvel être.

Seule une conscience purifiée (débarrassée de l’intervention perturbatrice du mental) peut
conférer à la technique une sorte de perfection. Ceci est très perceptible en Iaido.

Il y a une relation entre les différents niveaux de conscience. Les pensées conscientes
acceptées par le mental (qu’elles soient vraies ou fausses, positives ou négatives)
s’impriment dans le subconscient et se réalisent. Le subconscient n’accepte que nos
convictions. Il faut donc éviter de cultiver des pensées négatives ou agressives liées à des
émotions, car elles risquent de s’imprimer dans notre subconscient et de déterminer un
mauvais « karma ».

La purification du mental peut se faire en évitant de fixer son esprit sur des pensées.
Lorsque les pensées surviennent, il faut les laisser passer sans s’y attarder, car si l’esprit se
fixe sur quoi que ce soit, il en devient prisonnier (Takuan).

Quand l’esprit se fige de manière répétitive sur des préoccupations, cela finit par perturber
le mental. De plus, l’esprit qui se fixe manque de liberté et ne permet pas une réaction
immédiate et adéquate. La déconnection du chaos mental est la condition « sine qua non »
d’un retour à l’équilibre. Si l’écran de notre conscience est constamment occupé par des
pensées parfois contradictoires, cela peut se traduire par des confits internes. Lorsque l’on
cesse de poursuivre ses pensées, le mental s’apaise et la vie retrouve sa fluidité naturelle.

L’Iaido est une discipline qui permet le travail sur soi et la réduction de l’ego (comme dans
la pratique de Zazen). L’ego brouille les pistes de notre véritable nature, il déforme notre
perception des choses (comme un mauvais miroir).

Un disciple disait à son maître : « comme la mer est merveilleuse ». Le maître lui
répondit : « oui, et encore tu ne vois que la superficie (Soto) et pas la profondeur (Uchi) ».
Pour les maîtres japonais : Uchi est l’intérieur. C’est le «Yamato Damashii », l’âme du Japon.
La face cachée de l’iceberg. C’est l’homme qui pénètre à l’intérieur de ses frontières…

…et Soto est l’extérieur, la face visible de l’iceberg, plus facile à discerner par beaucoup de
pratiquants occidentaux, c’est la technique…

Outre la purification du mental (Musubi), la pratique d’un art martial permet de se soumettre
à une discipline qui structure, petit à petit, notre mental. Cette structuration débouche sur
deux concepts importants :

1. SEISHIN – TANREN
Seishin-Tanren veut dire « forge du mental ». Ce principe implique un travail interne pour
forger et polir l’esprit par la pratique d’une discipline martiale. Avoir un mental fort constitue
un atout dans notre société du XXIe siècle !

« If the spirit is strong, there is nothing that cannot be accomplished »
«Quand l’esprit est fort, il n’y a rien qui ne puisse être accompli »
Proverbe japonais (Meiji-jidai)

2. SEISHIN – KYOIKU
Seishin Kyoiku veut dire « éducation du mental » : c’est un levier éducatif qui permet au
pratiquant de se réaliser (Jitsugen) en apprenant la maîtrise de son esprit à travers la
pratique. Le Budo vise l’éducation du mental, ce qui dépasse une simple pratique sportive.

Butoku Sai mondial (Kyoto en 2002)

Maîtres de la DNBK autour du Fuku Sosai Higashi Fushimi Jiko (assis),
Vice Gouverneur de la Dai Nippon Butoku Kai.
A gauche : Hanshi Hiroyuki Tesshin Hamada – Président de la Division Internationale
A gauche du Fuku Sosai : Hanshi A. Bates et Hanshi P. Chalmagne

Pour conclure, je suis persuadé que l’essence des Shin Budo est de permettre au pratiquant
d’évoluer non seulement techniquement, mais aussi spirituellement. L’éducation du mental,
sa forge, sa purification et sa pacification sont en phase avec les objectifs des grands
maîtres créateurs, comme Jigoro Kano, Gichin Funakoshi, Morihei Ueshiba et bien d’autres.

22
Juin
10

Les relations entre les pensées, les émotions et le corps.

1. Les relations entre les pensées, les émotions et le corps

Actuellement on remet en cause l’idée que l’esprit serait uniquement produit par le cerveau. Certes, le cerveau est le siège des processus cognitifs participant à l’élaboration de la pensée et il exerce une action permanente sur le corps. Mais en retour, les informations en provenance du corps influent constamment le fonctionnement cérébral et l’élaboration de la pensée. La pensée influence nos sentiments et nos émotions, qui ont un impact sur le corps, qui réagit à son tour, pour en informer le cerveau. Entre l’esprit et le corps l’information circule dans les deux sens.

C’est le « système limbique » (constitué par structures très anciennes enfouies au centre du cerveau) qui constitue la plaque tournante de l’information émotionnelle. Les stimuli sensoriels et provenance du corps ou du monde extérieur sont recueillis dans le « thalamus », là ils sont envoyés d’une part vers une petite structure appelée « amygdale cérébrale », d’autre part vers les aires corticales responsables de la représentation consciente des informations visuelles, auditives, tactiles, gustatives et olfactives. L’amygdale attribue une « valeur émotionnelle » à l’information, engrange la mémoire émotionnelle des faits, dont la mémoire contextuelle est stockée dans l’hippocampe voisin. L’amygdale cérébrale envoie aussi des signaux d’alerte au corps en activant le système nerveux autonome ainsi que l’hypothalamus et sa cascade d’hormones.

Dans les pensées et les émotions positives, c’est l’hémisphère cérébral gauche qui s’active. Il y a stimulation du système parasympathique.  Les muscles se détendent, le rythme cardiaque diminue, la respiration se calme, les vaisseaux se dilatent, la peau se réchauffe, l’énergie est utilisée pour réparer les blessures et le corps récupère de ses efforts.

Au contraire, lorsqu’il s’agit d’idées négatives et du stress, on constate une augmentation d’activité au niveau de l’hémisphère droit. Il y a d’abord une réaction nerveuse qui stimule le système orthosympathique. La médullosurrénale secrète de l’adrénaline : le rythme cardiaque s’accélère, la respiration s’amplifie, les vaisseaux sanguins de la périphérie se ferment, le sang est redistribué vers les muscles, la sécrétion salivaire se réduit, la température monte et toute l’énergie est mobilisée afin que les muscles se contractent et permettent la fuite ou le combat. D’autre part, l’hypothalamus stimule l’hypophyse et celle–ci stimule la sécrétion d’ACTH, qui à son tour va provoquer la sécrétion d’adrénaline et de cortisol. La persistance de pensées et d’émotions négatives finit par entraîner des effets délétères pour la santé.

2. Comment apaiser l’esprit et calmer les émotions

La pratique des arts martiaux éthiques et ses techniques respiratoires (Kokyu Ho) et la pratique du contrôle de l’esprit  (Mushin no Kokoro et Muga no Shin) permettent de relaxer le corps et d’apaiser le mental. Grâce à ces disciplines ou ces techniques, nos comportements peuvent être rééduqués et notre cerveau remodelé, à cause de  la plasticité neuronale, découverte il y a quelques années. On sait maintenant que toute expérience laisse une trace dans le réseau des neurones cérébraux. Les récentes découvertes de la « psycho-neuro-immunologie » ont clairement démontré le bénéfice des pensées positives pour la santé. Il semble que le cortex cérébral associé aux émotions positives puisse inhiber les amygdales du système limbique. Du coup les peurs et les angoisses sont calmées, l’hypothalamus n’enclenche plus sa cascade hormonale et les taux de cortisol sanguin restent normaux.

3. Les méthodes de gestion de l’esprit, des émotions et du stress

3.1. Les méthodes respiratoires

Un nombre croissant d’individus souffre chroniquement d’anxiété, d’angoisse et de stress. Lorsque le corps et l’esprit sont tendus, une des  solutions pour retrouver la relaxation et le calme est de contrôler consciemment sa respiration. Lorsque vous contrôlerez consciemment votre respiration, vous pourrez ensuite influencer plus facilement votre esprit.

3.2. Les méthodes de contrôle de l’esprit

Mushin no Kokoro (l’esprit du non mental) et Muga no Shin (l’esprit du non ego).

Mushin no Kokoro se traduit par l’esprit (Kokoro) du (no)  non (Mu) mental (Shin). Mushin est l’équivalent de « Munen » qui se traduit par « non pensée ». La technique consiste à ne fixer l’esprit sur aucun objet ou sujet. Un esprit fixé sur un objet ou un sujet sera prisonnier de cet objet ou de ce sujet. Il ne pourra plus couler librement.

Lorsque l’homme pense, il est prisonnier de ses pensées et de ses émotions, génératrices de stress.  L’esprit de la non pensée (Mushin no Kokoro) ne se fige pas, ne s’arrête sur rien et il ne recèle aucune pensée structurée, aucun jugement, aucun rejet.

La technique est simple et peut se pratiquer debout, assis ou couché. Il suffit au début de suivre sa respiration régulière et de laisser le rythme naturel s’installer. Puis de laisser passer les idées, les pensées sans s’y fixer… tout en continuant à respirer.

Mushin est dérivé de « Muga » le non ego. Lorsque l’on est dans un état de non pensée, l’esprit n’est fixé sur rien, ni sur Soi. La réduction de l’ego favorise la création d’empathie et de compassion avec les autres. Et lorsque l’on cesse de se polariser sur Soi et ses propres problèmes, ceux-ci deviennent moins aigus et cela a un effet bénéfique sur le stress !

4. L’apport des arts martiaux éthiques

Les arts martiaux éthiques sont des disciplines martiales non violentes et non compétitives, qui constituent des voies d’éducation, de thérapie de la violence et de relaxation. Ils sont surtout orientés vers une voie (Do en japonais) d’accomplissement de l’être humain. La pratique est ritualisée et gérée par des règles et des rituels qui ont pour objectifs de développer la discipline et le respect mutuel. L’atmosphère de sérénité et d’harmonie est propice à la relaxation. Les arts martiaux éthiques sont des outils anti-stress. Pendant la pratique, le corps se relaxe et le mental s’apaise.

5. Les conclusions

En ce début du XXIe siècle, nous assistons à une irrésistible accélération des rythmes de vie, auxquels beaucoup d’individus s’adaptent difficilement. Jamais, comme aujourd’hui, nous n’avions pris conscience de la fugacité de l’instant présent, de l’impermanence des choses (Mujo) et donc de l’importance de vivre « Ici et maintenant », sans se bloquer sur le passé ou se projeter exagérément dans le futur. Il y a deux cultures dans la façon de considérer le temps : la conception cyclique et la conception linéaire. La conception cyclique (orientale)  illustre la mutation des contraires et l’impermanence des choses. La conception linéaire (occidentale) est orientée vers la flèche du futur, avec parfois les craintes de l’avenir qui y sont associées. Elle génère plus d’anxiété dans l’attente d’un futur incertain.

Il est important de préparer l’état de non pensée (mushin) par la respiration consciente. On fixe sa conscience sur la respiration qui ne s’arrête pas. Puis on s’exerce à laisser passer les pensées. Il faut laisser passer ces contenus mentaux comme s’ils étaient des nuages dans le ciel. En laissant passer les idées et les pensées, sans s’y attacher, sans s’y fixer. L’esprit est alors libéré de ses soucis mentaux. Il faut prendre conscience de nos idées obsessionnelles et de ces pensées sur lesquelles l’attention reste piégée et qui apparaissent encore et encore, comme si nous avions un disque rayé dans la tête.

Par :Hanshi Pierre Chalmagne So Shihan DNBK

04
Juin
10

Aiki-Budo.

Aiki Buki In Yo Ryu

École certifiée par la Dai Nippon Butoku Kai (DNBK)

Fondateur : Hanshi Pierre Chalmagne So Shihan 8e Dan DNBK, Kyoto Japon

Discipline : Aiki-Budo

Ai ki Bu             dô

L’Aiki-Budô est la voie (Dô) de l’arrêt de la violence (Bu) par l’union (Ai) des énergies (Ki) In et Yo pour un accomplissement de l’être humain. Dô est le commun dénominateur de tous les Budô éthiques Japonais. L’Aiki-Budô est un concept pédagogique et philosophique, une méthode complète d’éducation du mental (Shin) et du corps (Tai). L’enseignement et l’entraînement de départ est axé sur l’apprentissage par les neurones miroirs (Mitori-Geiko) et plus tard sur l’esprit du non mental (Mushin no Kokoro) et l’esprit du non ego (Muga no Shin). Le principe « Ai » préconise l’harmonisation, la coopération et pas la compétition : c’est la recherche de la non violence (Muteiko). La formation s’adresse du débutant (ceinture blanche) jusqu’à la haute maîtrise.

Discipline : Iaidô

I Ai

L’Iaidô est la voie (Dô) de l’union (Ai) de l’être (I). C’est donc un outil de travail sur soi, par l’entraînement au sabre (Bokken, Iaito ou Katana) qui permet au début la mémorisation et l’exécution des techniques (Kata), mais ensuite de travailler sur le non mental et le nonego. On l’appelle parfois le Zen en action, parce que ses fondements sont assez semblables.

Discipline : Jodô

Jo Dô

Le Jodô est la voie d’unification de l’esprit, du corps et de la respiration (Shin Tai Kokyu  Ichi Nyo) par le Jo (Bâton). La pratique est axée sur une vingtaine de kata, la plupart basés sur les 3 lois des 5 éléments qui régissent l’énergétique humaine. La pratique permet  d’acquérir la fluidité gestuelle, en respectant les alternances des polarités In Yo, qui expriment l’impermanence des choses (Mujo). La pratique induit la relaxation profonde.

Aiki Buki In Yo Ryu

Ecole certifiée par la Dai Nippon Butoku Kai (DNBK)

Pierre Chalmagne

Hanshi et So Shihan 8e Dan Aikido DNBK, Kyoto Japon

Renshi et Shihandai 5e Dan Iaido DNBK, Kyoto Japon

Renshi 4e Dan Jodo AIYK International

Daihyo DNBK Division Belge – Kenshoin Aikido Division Internationale

Membre du « Hall of Fame » de la DNBK

Situation

Hall des Sports « Richard Beauthier »

114, rue Vanderveken. 1083 Bruxelles

Formations (Cours et Stages)

Cours : Aiki-Budo – Iaido – Jodo

Stages : Budo éthiques, philosophie orientale, shiatsu énergétique

Cours réguliers

Mardi de 18h30 à 20h : Aiki-Budo

Samedi de 20h à 21h30 : Aiki-Budo

Dimanche de 9h à 10h30 : Aiki-Budo

Dimanche de 10h30 à 12h30 : Iaido et Jodo

Instructeurs Officiels

Tous certifiés (grades et titres) par la DNBK Kyoto, Japon

Informations

Téléphone – Fax – Répondeur : 02 /425.84.92

GSM : 0474 / 03.35.22.

Email : pierre.chalmagne@dnbkbelgium.org

Devise de l’Ecole

Une opportunité, une chance (le moment unique)