Posts Tagged ‘arts-martiaux modernes

17
Juil
10

Le sabre.

Dans l’esprit du bushido, les samouraïs considéraient, tout au long de ces époques de conflits, leurs armes de combats comme élément de transmission de leur esprit sur leurs actes. Ils attachèrent à les perfectionner, à les décorer et à en définir les normes afin que leur beauté extérieure témoigne de la noblesse de leur utilisation. Le sabre était pour les samouraïs un objet sacré dont la lame, par sa pureté, symbolisait l’âme du guerrier.
Retirer d’un geste lent, la lame du fourreau est en soi un langage silencieux. Seule la caste des samouraïs était autorisée à porter le sabre long (katana) et le sabre court (wakasashi). L’ensemble, appelé daishô, évoquait les notions de dignité et de puissance propres à leur caste. Ces armes étaient constituées de plusieurs pièces finement ornées. Les fourreaux des sabres vont de la plus grande sobriété – en bois naturel – jusqu’à des laques d’or richement travaillées et décorées d’un blason (mon). La poignée (tsuka), la garde (tsuba), les cordons de soie sont aussi l’objet de l’habileté des artisans.

Sabre Sabre Sabre Sabre
la suite de l’article…………….
15
Juin
10

Les arts martiaux et le concept du « Kuatsujiken ».

Les arts martiaux et le concept du « kuatsujinken »

(l’art de réanimer l’homme en tranchant par le sabre la violence intérieure)

Pierre Chalmagne Hanshi

Pendant des siècles, les arts martiaux ont été des outils de survie. Les « Bujutsu » ou arts de guerre étaient basés sur le concept du « satsujinken » : le sabre qui enlève la vie.

Mais le but des grands maîtres créateurs des « Shin Budo » (ou arts martiaux modernes) a été d’épurer les « arts de guerre » de leur violence et leur agressivité originelle et de les transformer en « outils de pacification et d’éducation » de l’homme.

Mon expérience d’enseignant m’a montré très clairement que la façon de pratiquer est très souvent en relation avec la nature intérieure du pratiquant. Par exemple, un ego surdimensionné et une violence intériorisée se révèlent toujours dans la pratique d’une discipline martiale. L’état d’esprit transparaît dans la gestuelle.

Pour rester fidèle aux objectifs de leurs créateurs, les arts martiaux modernes doivent être des outils de purification spirituelle. En effet, l’analyse de l’idéogramme « Budo » indique qu’il s’agit d’un chemin (Dô ou Michi) destiné à stopper la violence (Bu).

Le concept du « kuatsujinken » est de nature à éclairer la purification de l’esprit par les arts martiaux. En effet, « kua » veut dire vie ou retour à la vie normale, « tsu » est la contraction de jutsu qui signifie art ou technique et « ken » est le sabre. « Kuatsujinken » est donc un principe qui préconise de « couper par le sabre tout ce qui est mauvais dans l’homme, pour lui permettre un retour à un esprit pacifié, basé sur le principe de l’harmonisation (aï). Ce principe « ai » permet de trancher de l’esprit ce qui empêche l’homme de percevoir sa vraie nature, c’est-à-dire ses peurs, sa violence et son ego.

Que faut-il trancher exactement ? En fait tout ce qui n’est pas « aï », c’est-à-dire ce qui nous empêche d’être en harmonie avec nous-même, avec les autres et avec l’univers. Le concept « aïki » ou harmonisation des énergies spirituelles est universel et concerne la pratique de toutes les disciplines martiales et pas seulement celle de l’aïkido.

Pour les asiatiques, l’homme est un microcosme dans le macrocosme : l’univers. Le fait d’avoir un ego trop développé coupe l’homme de l’univers dans lequel il vit et son égocentrisme agit comme un prisme, déformant la réalité et les vérités qu’il doit découvrir, s’il veut donner un sens à sa vie. Les arts martiaux devraient permettre de s’étudier soi-même et de s’oublier soi-même. Et s’oublier soi-même, c’est couper ou tout au moins modérer l’ego.

L’homo sapiens ou homme sage ? On peut en douter vu l’état de la planète et de l’humanité…

Les arts martiaux modernes, bien compris, devraient permettre à l’homme de retrouver une certaine sagesse (sapience) qui semble de plus en plus absente dans un monde de compétition, souvent dépourvu d’humanisme et d’harmonie.

Vus sous cet angle, les « Shin Budo » sont loin des sports purement compétitifs, axés sur une certaine agressivité et un égocentrisme, indispensables pour vaincre à tout prix et devenir « le meilleur », souvent pour une très courte période. Au contraire, les « Shin Budo » incitent l’individu à rechercher, à travers l’étude et la pratique, l’excellence pendant une vie entière.

Les arts martiaux et le concept du « kuatsujinken »

(l’art de réanimer l’homme en tranchant par le sabre la violence intérieure)

Pierre Chalmagne Hanshi

Pendant des siècles, les arts martiaux ont été des outils de survie. Les « Bujutsu » ou arts de guerre étaient basés sur le concept du « satsujinken » : le sabre qui enlève la vie.

Mais le but des grands maîtres créateurs des « Shin Budo » (ou arts martiaux modernes) a été d’épurer les « arts de guerre » de leur violence et leur agressivité originelle et de les transformer en « outils de pacification et d’éducation » de l’homme.

Mon expérience d’enseignant m’a montré très clairement que la façon de pratiquer est très souvent en relation avec la nature intérieure du pratiquant. Par exemple, un ego surdimensionné et une violence intériorisée se révèlent toujours dans la pratique d’une discipline martiale. L’état d’esprit transparaît dans la gestuelle.

Pour rester fidèle aux objectifs de leurs créateurs, les arts martiaux modernes doivent être des outils de purification spirituelle. En effet, l’analyse de l’idéogramme « Budo » indique qu’il s’agit d’un chemin (Dô ou Michi) destiné à stopper la violence (Bu).

Le concept du « kuatsujinken » est de nature à éclairer la purification de l’esprit par les arts martiaux. En effet, « kua » veut dire vie ou retour à la vie normale, « tsu » est la contraction de jutsu qui signifie art ou technique et « ken » est le sabre. « Kuatsujinken » est donc un principe qui préconise de « couper par le sabre tout ce qui est mauvais dans l’homme, pour lui permettre un retour à un esprit pacifié, basé sur le principe de l’harmonisation (aï). Ce principe « ai » permet de trancher de l’esprit ce qui empêche l’homme de percevoir sa vraie nature, c’est-à-dire ses peurs, sa violence et son ego.

Que faut-il trancher exactement ? En fait tout ce qui n’est pas « aï », c’est-à-dire ce qui nous empêche d’être en harmonie avec nous-même, avec les autres et avec l’univers. Le concept « aïki » ou harmonisation des énergies spirituelles est universel et concerne la pratique de toutes les disciplines martiales et pas seulement celle de l’aïkido.

Pour les asiatiques, l’homme est un microcosme dans le macrocosme : l’univers. Le fait d’avoir un ego trop développé coupe l’homme de l’univers dans lequel il vit et son égocentrisme agit comme un prisme, déformant la réalité et les vérités qu’il doit découvrir, s’il veut donner un sens à sa vie. Les arts martiaux devraient permettre de s’étudier soi-même et de s’oublier soi-même. Et s’oublier soi-même, c’est couper ou tout au moins modérer l’ego.

L’homo sapiens ou homme sage ? On peut en douter vu l’état de la planète et de l’humanité…

Les arts martiaux modernes, bien compris, devraient permettre à l’homme de retrouver une certaine sagesse (sapience) qui semble de plus en plus absente dans un monde de compétition, souvent dépourvu d’humanisme et d’harmonie.

Vus sous cet angle, les « Shin Budo » sont loin des sports purement compétitifs, axés sur une certaine agressivité et un égocentrisme, indispensables pour vaincre à tout prix et devenir « le meilleur », souvent pour une très courte période. Au contraire, les « Shin Budo » incitent l’individu à rechercher, à travers l’étude et la pratique, l’excellence pendant une vie entière.

Les arts martiaux et le concept du « kuatsujinken »

(l’art de réanimer l’homme en tranchant par le sabre la violence intérieure)

Pierre Chalmagne Hanshi

Pendant des siècles, les arts martiaux ont été des outils de survie. Les « Bujutsu » ou arts de guerre étaient basés sur le concept du « satsujinken » : le sabre qui enlève la vie.

Mais le but des grands maîtres créateurs des « Shin Budo » (ou arts martiaux modernes) a été d’épurer les « arts de guerre » de leur violence et leur agressivité originelle et de les transformer en « outils de pacification et d’éducation » de l’homme.

Mon expérience d’enseignant m’a montré très clairement que la façon de pratiquer est très souvent en relation avec la nature intérieure du pratiquant. Par exemple, un ego surdimensionné et une violence intériorisée se révèlent toujours dans la pratique d’une discipline martiale. L’état d’esprit transparaît dans la gestuelle.

Pour rester fidèle aux objectifs de leurs créateurs, les arts martiaux modernes doivent être des outils de purification spirituelle. En effet, l’analyse de l’idéogramme « Budo » indique qu’il s’agit d’un chemin (Dô ou Michi) destiné à stopper la violence (Bu).

Le concept du « kuatsujinken » est de nature à éclairer la purification de l’esprit par les arts martiaux. En effet, « kua » veut dire vie ou retour à la vie normale, « tsu » est la contraction de jutsu qui signifie art ou technique et « ken » est le sabre. « Kuatsujinken » est donc un principe qui préconise de « couper par le sabre tout ce qui est mauvais dans l’homme, pour lui permettre un retour à un esprit pacifié, basé sur le principe de l’harmonisation (). Ce principe « ai » permet de trancher de l’esprit ce qui empêche l’homme de percevoir sa vraie nature, c’est-à-dire ses peurs, sa violence et son ego.

Que faut-il trancher exactement ? En fait tout ce qui n’est pas «  », c’est-à-dire ce qui nous empêche d’être en harmonie avec nous-même, avec les autres et avec l’univers. Le concept « aïki » ou harmonisation des énergies spirituelles est universel et concerne la pratique de toutes les disciplines martiales et pas seulement celle de l’aïkido.

Pour les asiatiques, l’homme est un microcosme dans le macrocosme : l’univers. Le fait d’avoir un ego trop développé coupe l’homme de l’univers dans lequel il vit et son égocentrisme agit comme un prisme, déformant la réalité et les vérités qu’il doit découvrir, s’il veut donner un sens à sa vie. Les arts martiaux devraient permettre de s’étudier soi-même et de s’oublier soi-même. Et s’oublier soi-même, c’est couper ou tout au moins modérer l’ego.

L’homo sapiens ou homme sage ? On peut en douter vu l’état de la planète et de l’humanité…

Les arts martiaux modernes, bien compris, devraient permettre à l’homme de retrouver une certaine sagesse (sapience) qui semble de plus en plus absente dans un monde de compétition, souvent dépourvu d’humanisme et d’harmonie.

Vus sous cet angle, les « Shin Budo » sont loin des sports purement compétitifs, axés sur une certaine agressivité et un égocentrisme, indispensables pour vaincre à tout prix et devenir « le meilleur », souvent pour une très courte période. Au contraire, les « Shin Budo » incitent l’individu à rechercher, à travers l’étude et la pratique, l’excellence pendant une vie entière.